Histoire d’Auteuil-Le-Roi
Le village a changé de nom au fil des siècles : ALTOGILUM, AUTEIL, AUTHEÜIL, puis finalement AUTEUIL.
C’est au XIIIème siècle qu’apparaissent les Seigneurs portant le nom d’Auteuil. En 1560, le Roi François II, érigea la Seigneurie d’Autheüil. Ce dernier devint Cardinal de Guise, dit Cardinal de Lorraine. Parmi les successeurs à la tête de cette Châtellenie, Nicolas Moreau (1583-1609) appelé Monsieur d’Autheüil. C’est chez lui que Sully, qui avait été blessé dans les bois de Thoiry en 1591, a été soigné. Le Roi Henri IV serait venu lui rendre visite chez Monsieur d’Autheüil. La Châtellenie fut vendue à François Brissonnet.
En 1728 le domaine fut racheté par le Comte de Villayer, deuxième époux de la comtesse de Vastan, Dame de Thoiry. Après la mort de la dernière héritière du Comte, Auteuil appartient à Antoine Rousseau, Chevalier d l’Ordre du Roi, Seigneur de Villemont. Le dernier seigneur d’Auteuil, Jean-Claude Rigoley d’Ogny fut délégué aux Etats Généraux en 1789.
Après la Révolution, Auteuil devint un petit village sans histoire; ses habitants se consacrèrent à la culture et à la vigne. La guerre de 1870 crée surtout des difficultés financières à la commune qui, par ailleurs, paye un lourd tribut à la guerre de 1914-1918: 18 soldats tués. Depuis, la vie de la commune a continué paisiblement.
Il a été trouvé dans notre Village, comme dans les communes voisines, des vestiges d’outils de la période de la Pierre Taillée. Mais curieusement la matière de ces outils était étrangère à notre Région, ce qui tendrait à dire que notre village était un centre de taille, une petite industrie en quelque sorte.
En 1984 une importante nécropole a été mise à jour à Vicq. Elle datait de la période Mérovingienne. Le terrain de Vicq se prêtait sûrement mieux aux sépultures que le nôtre. Devant la porte de la propriété située devant l’école il existe deux bornes en grès sur lesquelles on peut apercevoir, gravées dans la pierre des armoiries. Ces bornes servaient à délimiter les limites de la Châtellenie.
C’est en 1790, que l’Assemblée Nationale créa les départements français et supprima les paroisses. Auteuil faisait partie du département de Seine & Oise, qui était divisé en 9 districts et chaque district était également réparti en Canton. Avant la Révolution, les paroisses étaient gérées par des Conseils de Fabriques.
A la Révolution, les paroisses furent réparties dans un canton. Auteuil-Le-Roi appartenait au canton de Garancières avec Autouillet, Orgerus, Béhoust, Flexanville, Boissy Sans Avoir, Thoiry, Villiers Le Mahieu, Goupillières et Millemont. Chaque village était représenté par un échevin. Pour Auteuil, il s’agissait de Mr Arthus. Les délibérations ne sont pas à Auteuil. En 1812, Napoléon Ier rétablit les Communes, avec un maire et des conseillers municipaux nommés par le Préfet.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le 22 janvier, jour de la Saint-Vincent (patron des vignerons), la messe était célébré à dix heures. On y faisait le don du cep, puis avait lieu la bénédiction des couronnes de brioches partagées ensuite entre les vignerons durant le banquet préparé, en général, chez un marchand de vin. Chaque année, selon une vieille coutume, un vigneron différent devait « rendre le pain bénit » , il emportait à son domicile une grande part de la brioche, souvent farcie de raisins secs, la conservait jusqu’à l’année suivante et il avait la charge de fournir les brioches nouvelles à ses collègues
Jusqu’en 1971, une fête foraine était organisée pour la Saint Sanctin, célébrée le 22 septembre. Cette fête se déroulait sur 3 jours et était très réputée sur la région.